Essai sur :
    Transposition des protocoles de communication dans l'informatique
          à l'échelle humaine (sociologique et non pshychologique)
                                   ou : 
           L'informatique, observatoire de l'évolution humaine ?

Auteur : SddV
Zine : Rafale #3

Qui n'a jamais fait le rapprochement entre l'appareil défensif immunitaire
humain et le système défensif d'un ordinateur ?

Lors de cet essai je ne vais pas m'intéresser exactement à ce cas précis mais,
du moins dans la première partie, plutot à l'aspect communicatif qui apparait 
entre plusieurs ordinateurs et entre deux (ou plusieurs) êtres humains.


0- Introduction.
1- Echelle de communication;
2- Protocole/Langage; 
3- Ports de communication/Sujets de conversation;
4- Limites, possibilités, questionnements.


0- Introduction.

Cet essai sera structuré en deux parties. Dans la première partie (comprenant
les 3 premiers "chapitres") je vais tenter de démontrer l'analogie existante et
dans la deuxième partie voire certains points que l'on peut en déduire.

Avant de commencer il me semble important de préciser que cet essai se base sur
une conception générale de l'aspect communicatif de l'homme et la machine mais
que en aucun cas ont ne peut parler de similitude parfaite, d'une part par le
fait de non existence de psychologie chez la machine (: pas de conscience ni 
d'inconscience ...) et d'une autre part par le fait que la machine ne contrôle
pas son évolution contrairement à nous humains. 

Cet essai en mettant de coté son aspect "philosophique" peut également servir
aux néophites de l'informatique d'y apprendre quelques bases ou bien de s'en
rappeler.


1- Echelle de communication.


La première base d'un échange c'est d'établir un contact entre les différentes
personnes souhaitant communiquer.

Pour deux ordinateurs ce contact sera par exemple internet ou un réseau wifi
local, ou encore un intranet d'entreprises ..., chaque réseau étant d'une 
certaine façon spécifique au type d'échange souhaité. (Internet sera utilisé
de manière générale pour un échange à l'échelle mondiale tandis qu'un intranet 
à l'échelle locale).

On retrouve le même concept dans les relations sociales humaines; une 
confidence s'adressera principalement à ses proches (qui à dit à son psy ??)
tandis qu'un discours politique par exemple sera destiné à la plus grande masse
possible. 

Certes l'analogie n'est pas exacte mais le principe de différents réseaux de 
communication existe chez l'homme et la machine.



2- Protocole/Langage; 


Afin de permettre à deux ordinateurs de communiquer il a fallut établir des 
régles, des protocoles, des normes. Au début du dévellopement des réseaux les
normes et protocoles utilisés étaient hétérogènes (protocole X25, norme VT ...)
pour petit à petit s'uniformiser et donner naissance au TCP/IP.

A l'échelle humaine ont peut transposer le phénomène avec le choix d'une langue
internationale qui s'impose petit à petit : l'anglais;


3- Ports de communication/Sujets de conversation;

Pour ce point basons nous sur le fonctionnement du protocole TCP/IP.
TCP/IP utilise des ports de communication (65536).
Pour chaque type de service demandé un port sera dédié. (ex : Http : port 80).
Cependant il se peut que certains ports soient fermés (pour raison de sécurité
ou autres, peu importe.), le dialogue est rendu impossible.

Il en est de même pour les relations humaines ; lors d'une conversation 
certains sujets vont être abordés (et ils seront tous distincts entre eux mais
attachés à différents domaines globaux --> Ports) et certains ne pouront l'être
soit par manque de culture en la matière (transposé à l'échelle informatique 
cela peut être par un manque d'application utilisant ce port, par exemple : 
comment communiquer sur le port 80 si aucun serveur http n'est installé) soit
par tabous (--> Sécurité).


Nb : Il aurait était également possible d'analyser la structure lors de la 
communication et principalement lors du premier contact mais je ne sais pas si 
cela aurait était nécessaire pour la mise en place des problématiques et des 
questionnements de la partie suivante.


4- Limites, possibilités, questionnements.


Tout d'abort cette analyse est très simpliste car bien évidement la 
communication humaine passe par autre chose que le "langage parlé" mais aussi 
par l'art, la culture, le corps, cependant l'analogie pourrait être également 
faites avec certaines de ces autres formes de langages. 

D'autre part deux machines utilisant un protocole de communication différent ne
pouront jamais se comprendre contrairement à deux humains ayant des rites et 
langages différents.
Cependant avec le dévelopement de l'IA cela pourait peut-être devenir possible 
dans les années avenirs.


Passons aux possibilités, on a pu constater que l'évolution des réseaux 
informatique est très rapide contrairement aux "réseaux humains" mais pourtant 
suit la même voix, ce qui peut laisser croire que d'ici 10 ans les réseaux 
informatique ressembleront grosso-modos aux relations humaines d'ici 100 ans. 
L'informatique comme observatoire du futur relationnel humain ?

Vous voyez mal comment observer cela ? Admettons que d'ici 10 ans tout les 
réseaux informatique soient standardisés, qu'ils utilisent tous les memes 
protocoles, les memes logiciels, les memes OS bref une homogénéité totale.
Alors il y a de quoi avoir peur sur le destin humain car aprés tout nos 
différences de langages et de manières de communiquer révelent une culture et
des traditions différentes dont la perte pourait être associée à un génocide 
culturel.


De plus si on élargit encore plus le sujet, on sait que l'utilisation 
systématique du protocole TCP/IP et son uniformisation aux quatres coins du 
monde est une de ses principales faille de sécurité alors si on transpose à 
nouveau, cela permet de se demander si la mondialisation des cultures 
(=occidentalisation culturelle, entre autre) ne représente pas un danger pour
nous memes.

La liberté d'expression et de culture, l'altermondialisme et autres combats
de préservation de cultures en voie de disparition est donc équivalente à
une échelle très générale à la défense de l'open source et à la lutte contre 
l'établissement de logiciels uniques.
Peut-on alors parler d'un même combat lorsque l'on parle des défenseurs de 
l'open source et des altermondialistes ? 

Actuellement je remarque une compréhension totale du combat pour les logiciels
libres de la part des altermondialistes "classiques" mais pas forcément 
l'inverse. Il serait donc peut être temps de faire évoluer les mentalités.

              
              " El troupeau unido jamas sera vencido ! "


Note : Je n'irai pas plus loin dans cet essai, bien qu'il y ai pas mal de 
choses à dire, particulièrement sur une ou différentes analogies possibles
entre les ordinateurs et les humains, mais mon but était principalement de 
lancer une éventuelle reflexion sur un monopol de l'informatique combattu sur
le net et le monopol combattu par les altermondialistes.
Bien évidement pour toute réaction sur le sujet ou points de vue 
supplémentaires n'hésitez pas à écrire au zine ;)