UE Report : Palais de justice de Bruxelles Auteur : Roudoudou Zine : Rafale #4 Ah, la Belgique! Je me rappelle très bien la première fois que je suis allé à Bruxelles. La copine qui me faisait visiter la ville m'avait emmené sur un des points les plus élevés, avec une vue imprenable du haut de la colline sur la ville. Le temps n'était pas terrible et pour tout dire, je me moquais un peu de la vue, car à ma gauche, il y avait un échafaudage sur le plus beau bâtiment de Bruxelles: Le palais de justice. Il faut dire que cet édifice en impose. Il est tout simplement gigantesque et nombreuses sont les légendes à son sujet. L'échafaudage est tout frais, il faut en profiter, certaines statues ne sont pas encore masquées par les poutres. Je décide donc d'y aller la nuit (bien entendu), habillé de gris. La palissade se passe facilement, comme souvent, grâce aux profils non linéaires des murs, plutôt difficiles à coller. Ce premier échafaudage est plutôt basique. Une succession d'échelles permet d'accéder aux premières statues. Enfin presque. Il manque quelques mètres. Ça devient une habitude, j'en démonte une partie pour la remonter ailleurs. Voilà, j'y suis: La première statue. Je dois dire qu'être déjà à ce niveau sur l'édifice me gonfle de joie. On parle d'un palais de justice! Et il est beau. Belge certes, certains s'en sont enfuis, mais un palais de justice quand même! Quelques photos faites, je continue en direction du deuxième échafaudage. Celui qui enrobe la tour principale et donne accès au dôme. L'ascension est toujours aussi facile, doublée de silence, l'échafaudage étant garni de planches. Ça me change des français, métallique et souvent grinçants! Photos sur le dôme, photos sur les statues (notamment celle qui tient les tables de la loi, je m'assois dessus, bien entendu!), il reste à entrer dedans! Ah tiens, une fenêtre mal fermée, cool! Une bonne pression, elle s'ouvre toute seule, le loquet en haut et en bas n'était pas enclenché. L'aubaine! La salle est assez mystérieuse, toute bleue, avec des arches en forme de pétales et un grand trou au milieu de la pièce. Y a pas à dire, c'est beau! Je peux aller partout ou presque, quelques portes récalcitrantes s'ouvrant (comme dans les films, c'est magique) grâce à une carte en plastique. La sécurité, c'est un métier! Entre escaliers, colonnes et vue imprenable sur la cour des pas, l'heure tourne. Il faut rentrer, surtout que je ne sais toujours pas si un gardien traine dans les parages. Je prends donc le chemin inverse ou presque pour descendre, referme tout derrière moi et me dirige vers la station de métro Louisa pour prendre un taxi. Il est 3H du matin. J'entends crier "Édouard" de l'autre côté de la rue. Des amis qui reviennent d'une soirée. Nous rentrons ensemble, le temps de raconter quelques anecdotes. Le lendemain, je retournais de jour, officiellement, à l'intérieur du palais. Vue inhabituelle car pour une fois, j'étais en bas!