Ghost Traveling #1 Zine : Rafale #5 Auteur : L'Homme Clandestin 1 - Introduction & définition Ce qu'on nomme le Ghost Traveling est un ensemble de techniques permettant de voyager totalement incognito et clandestinement. Ces techniques peuvent être utilisées pour les raisons les plus variées, autant par les terroristes que par les aventuriers aimant défier le fonctionnement du monde, en particulier ses limites et frontières. Pour ma part, je trouve le Ghost Traveling très attrayant parce qu'il met en jeu beaucoup, beaucoup d'aptitudes. Vous vous en rendrez compte assez rapidement quand vous connaîtrez mieux le sujet. Une autre raison de mon appréciation de ces techniques est qu'elles représentent un grand défi pour moi, anarchiste: je déteste les frontières, les règles, les pays, l'ordre actuel du monde. Je déteste les limites et l'autorité, et pour moi, le Ghost Traveling est un excellent moyen de braver tous ces principes qui me sont ennemis. Je compte écrire une série d'articles sur le Ghost Traveling et la clandestinité en général, et j'espère, chers lecteurs, que vous me trouverez intéressant! 2 - Passage de frontières (quelques trucs) Un des principes de base du Ghost Traveling est de passer les frontières sans être vu. Ça implique qu'officiellement, vous êtes toujours dans le pays où vous êtes supposé être. Ça peut être un bon alibi pour commettre un crime, ou une excellente façon de disparaître. Ou tout simplement une façon différente de voyager pour ceux qui cherchent l'aventure ou haïssent autant que moi le principe de frontières. Voici donc quelques conseils quant au passage illégal des frontières. 1. Apprenez à survivre. J'insiste sur ce point. Vous devez être apte à survivre plusieurs jours dans l'environnement où vous allez. Il pourrait arriver n'importe quoi. C'est une question de vie ou de mort. Soyez aussi bien préparés, avec de bons outils, de quoi faire des pansements et quelques médicaments de base. Mais ne vous fiez pas uniquement à vos outils, qui peuvent vous lâcher.Et n'oubliez pas qu'une des conditions de la survie est la santé, et le but de la survie est aussi de rester en santé. C'est le plus important. 2. Soyez confortable pour marcher et vous déplacer. Choisir de bonnes chaussures ou bottes de marche est essentiel. Vous vous fatiguerez moins, vous aurez moins de chance de vous blesser, vous resterez probablement plus au sec. 3. Transporter de l'eau et de la nourriture en abondance. Prévoyez-en plus que ce qu'il vous en faudra. 4. Habillez-vous bien. Même s'il fait chaud, la nuit peut être froide, et vous pouvez souffrir d'hypothermie à des températures aussi peu froides que 24 degrés Celsius. Aussi, vous pourriez être mouillés. Changez de vêtements dès que vous avez froid ou estimez être trop trempés. Plus qu'une question de confort, c'est une question de survie. Un léger inconfort, à la longue, peut se transformer en hypothermie sévère et vous tuer. Si vos seuls vêtements sont mouillés, dévêtissez-vous. Vous aurez moins froid. 5. Soyez préparé! Ça peut avoir l'air con, mais en l'absence d'une préparation adéquate, vous augmentez considérablement vos chances d'échouer. Connaissez le territoire, calculez les distances à parcourir et prévoyez que vous vous déplacerez plus lentement, pour pallier aux difficultés que vous pourriez rencontrer. Par exemple, vous avez beau prendre des photos satellites de la région et y voir une belle forêt, vous pourriez vous retrouver dans un marais à l'eau glaciale et aux racines emmêlées. Aussi, sachez où vous allez, comment vous irez et ce que vous y ferez avant de partir, ou déterminez ces points en chemin. Ne laissez pas des détails de cette importance au hasard. 6. Orientez-vous correctement. Il est probablement déjà arrivé à plein de gens de sortir du bois pendant la nuit, pensant avoir dépassé la frontière, mais se trouvant encore dans "la zone". Il n'y a pas qu'en emjambant une clôture qu'on peut être pris. Les frontières sont en général une sorte de bande de terre où tout individu non autorisé est arrêté. Et dans beaucoup de cas, il n'y a même pas de clôture ou de fil barbelé! 7. Prenez la frontière par son point le plus faible. Éloignez-vous le plus possible des zones à grande densité de population ou à grande circulation, où il y aura beaucoup de douaniers ou de militaires (tout dépendant des pays). Si vous avez un véhicule, il y a souvent des routes qui sont situées en pleine campagne et qui passent d'un pays à l'autre sans être surveillées. Il y a aussi souvent beaucoup de chemins de terre dans les champs et les endroits où il se fait de l'agriculture. 8. Si vous vous déplacez en véhicule, je vous conseille de choisir un véhicule léger, discret (pouvant passer inaperçu n'importe où), qui ne nécessite pas de permis et que les gens croiront destiné à la circulation locale seulement. Par exemple, un vélo tout-terrain est un excellent moyen de transport parce qu'il peut passer n'importe où, se cache facilement, n'est pas référencé, peut vous permettre de parcourir plus de 100 km par jour en terrain confortable et plus de 50 en terrain accidenté, se répare facilement, et en vous voyant la plupart des gens pensent que vous faîtes une courte distance. Et si on vous voit près d'une frontière, qui pourra se douter que vous venez peut-être d'une ville éloignée de plusieurs centaines de kilomètres? De plus, le vélo tout-terrain est très robuste. Choisissez-en un léger, au cas où il y aurait des obstacles que vous ne pourriez passer en roulant, par exemple certaines montagnes. 9. La traversée se fera-t-elle de nuit ou de jour? La plupart des gens pensent qu'il est toujours mieux de faire les choses qu'on veut cacher la nuit. Dans le cas du passage illégal de frontières, c'est probablement la pire chose à faire dans la plupart des cas. Pourquoi? Parce que les douaniers exercent une surveillance constante, surtout la nuit. Parce que pour vous déplacer en terrain couvert, vous risquez d'avoir besoin de lumière. Or, si vous allumez une lumière, on vous verra de loin, et vous serez pris. Tandis que pendant le jour, vous bénéficiez de la lumière du soleil, pouvez vous déplacer avec une bonne visibilité sans alerter l'ennemi, et vous pouvez vous orienter grâce au soleil même en terrain couvert, sauf dans certaines forêts très denses mais celles-ci sont plutôt rares. Dans les régions désertiques et dégagées, par contre, ce sera différent. La nuit, le ciel est généralement dégagé et s'il n'y a pas de pollution lumineuse, les étoiles et la lune suffiront à vous donner une visibilité acceptable. De plus, dans certaines régions du monde il fait trop chaud pour se déplacer le jour, et vous serez obligés de vous déplacer la nuit. Dans ce cas, essayez d'éviter les régions très sablonneuses au profit de régions où le sol est plus dur. Vous progresserez plus rapidement, sans vous enfoncer dans le sable jusqu'aux chevilles, et pourrez peut-être même utiliser un véhicule comme le vélo tout-terrain (autre avantage: ce dernier est silencieux, et n'utilise pas d'essence). Dans la même lignée de pensée, évitez les miradors et autres tours de garde comme la peste. Même en terrain couvert, ceux-ci sont nuisibles, car la nuit, leur lumière (ils ont habituellement des projecteurs) est aveuglante et créé un effet de contre-jour, ce qui fait que tout le reste a l'air totalement noir. Si vous êtes en terrain découvert, même si vous vous accroupissez pour éviter les projecteurs, votre ombre sera visible comme un drapeau. Remarque de SddV: Si on garde un seul oeil ouvert lorsqu'on est aveuglé par la lumière, il suffit de rouvrir l'autre oeil une fois revenu dans un lieu plus sombre pour bien voir dans le noir (ou à moitié) à nouveau. Par contre, ça n'élimine pas l'effet de contre-jour lorsqu'on se trouve à proximité des tours de garde. Ajout de L'Homme Clandestin: Saviez-vous que les ninjas pouvaient rester enfermés pendant deux jours dans une cave presque parfaitement sombre pour que leurs yeux s'adaptent à l'obscurité avant leur prochaine mission? Malheureusement, à notre époque l'électricité gâche tout, car dès qu'on nous éclaire, ce qui arrive toujours à notre époque, à moins d'être vraiment loin dans la forêt, nos yeux perdent leur adaptation à l'obscurité. 10. Restez en terrain couvert! Restez en terrain couvert! Restez en terrain couvert! C'est important! Éloignez-vous des zones découvertes le plus possible. Éloignez-vous aussi des sentiers, car ils peuvent servir à faire des tours de garde (dans les pays occidentaux comme le Canada et les USA, les tours de garde sont faits en véhicules motorisés tout-terrain (quatre roues). Ne laissez personne vous voir! Évitez de laisser des traces, SURTOUT dans les endroits où il y a des tours de garde! Il n'est cependant pas mauvais d'avoir un visuel sur la zone découverte, mais faîtes bien attention à ne pas être visible. Portez attention aux bruits, sans négliger le reste. Vous entendrez ainsi les véhicules de patrouilles arriver et pourrez vous cacher tout en les gardant dans votre champ de vision jusqu'à ce qu'ils soient loin. Faîtes aussi attention aux hélicopters. Dans les régions dures d'accès, par exemple des montagnes, ce sont eux qui patrouilleront. Mais cachez-vous dès que vous en entendez un, et ne bougez plus. Il est à mentionner que certains hélicoptères ont des systèmes de repérage infra-rouges. La solution pour s'en cacher est d'aller dans l'eau. Mais ne plongez pas dans l'eau chaque fois que vous voyez un hélicopter! Cherchez à vous cacher dans l'eau chaque fois que l'un d'eux s'arrêtera au-dessus de vous, ou fera du sur-place non loin d'où vous vous trouvez. Je sais que ça peut avoir l'air con, mais transporter un long tuba peut vous permettre de vous déplacer sous l'eau pendant très longtemps. Encore une chose par rapport au bruit: si vous entendez de légers bruissements autour de vous, si vous avez l'impression que ça grouille mais que ça arrête dès que vous cessez de marcher et tendez l'oreille, alors vous êtes probablement pris. 11. Préparez-vous une histoire à raconter. Tôt ou tard, vous rencontrerez des gens. Je ne vous souhaite pas que ce soit dans la zone protégée, mais plus loin. Ayez une histoire à leur raconter, soyez crédible, et évitez d'avoir l'air suspect! Vous devez donner l'impression d'être là de manière légale. Par exemple, mentionner un avion que vous avez pris ou un douanier qui était sympatique peut fortement contribuer à diminuer les soupçons que les gens pourraient avoir envers vous. Bien entendu, vérifiez que tout, absolment tout ce que vous dîtes est crédible. Il ne faudrait pas vous faire prendre pour un détail stupide, par exemple une douane à un endroit où il n'y en a pas ou un truc du genre. Et racontez votre histoire en tenant compte de votre air. Vous ne pouvez vous faire passer pour un sans-abri si vous êtes plein d'équipement hi-tech! Vous pouvez aussi vous mêler aux gens, mais faîtes attention de parler comme eux si vous voulez faire croire que vous êtes du pays. L'histoire que vous raconterez devra être préparée à l'avance, et bien préparée, riche en détails de toutes sortes. Mais n'exagérez pas, ne la contez pas à tout le monde pour rien et n'ajoutez pas trop de détails pour rien non plus. Par exemple, si quelqu'un vous demande d'où vous venez, ne répondez pas: "Je viens de Montréal. Pour venir, je suis passé par les douanes de Lacolle, qui étaient de couleur..." Répondez plutôt: "De Montréal." Tout simplement. Attendez un signe du langage corporel venant de la personne pour ajouter autre chose, du genre: "Je vais rencontrer ma correspondante à Miami. J'y vais en vélo, ça me fait un super voyage!" Compris? Dîtes seulement le nécessaire, et n'en ajoutez qu'à la demande. Si jamais on vous prend, tâchez d'avoir inventé une autre histoire pour ceux qui vous interrogeront. N'ayez surtout pas l'air de criminels. Avoir l'air un peu perdu et dépassé par les événements peut vous aider, mais attention à ne pas avoir l'air d'un attardé. Coopérez. Il existe plusieurs stratégies pour s'en sortir, comme dire quelque chose qui ressemble à la vérité mais qui est incompréhensible aux non-initiés tout en faisant semblant de croire que c'est pourtant évident mais sans être méprisant, inventer une histoire dans laquelle vous faîtes un peu pitié mais pas trop, etc. Soyez sympatique envers ceux qui vous ont pris. Faîtes-les rire, blaguez un peu, mais pas trop tôt! Attendez qu'ils blaguent ou se détendent un peu, sinon ils risquent de penser que vous riez d'eux. Évitez d'avoir l'air d'un criminel, d'un rebelle, d'un terroriste. Ayez juste l'air de quelqu'un qui a fait une erreur. Si vous ne voulez pas qu'on sache qui vous êtes, faîtes-vous passer pour un sans-abri qui voulait juste voir du pays. Donnez un autre nom, inventez-vous une autre histoire, du genre vous êtes à la rue depuis l'enfance, etc, etc, vous n'avez pas eu de papiers d'identité depuis vingt ans, etc, etc. Bref... Vive le social engineering! Oh, et autre chose, très important: quand ils vous prennent, ils prennent vos empreintes digitales et votre photo. Si jamais vous êtes pris de nouveau, ils sauront que c'est vous. Vous devez donc leur donner la même identité que l'autre fois où ils vont ont pris, ou considérer que la prochaine fois vous devrez dire la même chose si c'est la première fois qu'ils vous voient. 12. Maintenant, le choix de l'équipement. Vous ne pouvez être certain du temps pendant lequel vous serez parti. Donc, choisissez des vêtements durables, faciles à laver et à sécher, faciles à porter en couches. Les vêtements de travail Dickies sont excellents. Ils sont résistants aux déchirures, hydrofuges et confortables. Ils viennent en plusieurs couleurs, c'est au choix. Ils ont des pantalons cargo. Par contre, pour le haut ils ont surtout des chemises. Attention tout de même à ne pas avoir l'air de porter un uniforme, on pourrait vous prendre pour un militaire, ce qui est peu souhaitable. Un avantage des Dickies est qu'ils sont de très bonne qualité et ne coûtent pas cher. J'ignore s'il y en a en Europe, mais au Canada ont peut avoir des pantalons de cette marque pour environ 30$. Emportez aussi plusieurs paires de chaussures. Une paire de souliers d'approche vous permettra de courir et de grimper. Les souliers d'approche ont une très très bonne adhérence, durent longtemps et permettent même de faire un peu d'escalade. Emportez aussi des bottes de marche adaptées à l'endroit où vous vous trouvez. Vous pourrez grâce à elles marcher très longtemps en tout confort. De manière générale, ces deux paires de chaussures devraient suffir. Mais si vous habitez une région tempérée ou polaire, vous emporterez aussi des bottes d'hiver ou n'emporterez que celles-ci, avec ou sans les souliers d'approche. Si vous risquez de vous déplacer dans l'eau, emportez des souliers aquatiques de baignade. Ils sèchent vite et vous éviteront de vous blesser aux pieds, tout en vous permettant de garder vos autres chaussures au sec. Je vous laisse le soin de déterminer quels autres vêtements apporter. Mais surtout, n'en emportez pas trop! Choisissez aussi un bon sac à dos. Il devra contenir assez de place pour tout plus un léger supplément, sans que tout soit trop tassé. Idéalement, ce qu'il contiendra sera à portée de main. Je vous recommende aussi de transporter un autre petit sac à dos, léger et petit, contenant: une trousse de premiers soins, des collations (par exemple des barres d'avoine), une boussole, un canif, de quoi faire du feu, une gamelle et la carte de la région. Gardez toujours ce sac avec vous. Ce sera votre sac de survie. Si votre gros sac à dos devrait être utilisé pour transporter vos vêtements et biens utiles mais non essentiels, votre petit sac devra transporter de quoi vous permettre de survivre. Vous pourrez fixer celui-ci sur votre gros sac à dos, mais de manière à pouvoir le dégager rapidement en cas de problème. Un autre objet très utile est le sac étanche, qui permet de conserver certains objets au sec même si on le lance dans l'eau. Une housse imperméable peut aussi être utile, pour mettre sur votre sac à dos. Un bon poncho aussi. Assez ample, il permettra de vous recouvrir et de recouvrir autre chose en plus, par exemple votre sac à dos. Sinon, évitez les armes autant que possible. Il faudra de plus penser à votre matériel pour dormir. Celui-ci devra toujours être sec. Vous pouvez ne traîner qu'une couverture de laine, mais je vous conseillerais aussi de vous traîner une bâche avec de la corde et des piquets, pour vous abriter de la pluie si nécessaire. Si c'est humide, évitez de dormir directement sur le sol, essayez de vous isoler de l'humidité pour ne pas avoir froid. Vous pourriez par exemple traîner un léger hamac de corde. Vous pouvez même le faire vous-même! Par contre, s'il y a beaucoup de moustiques, je vous conseille une tente bivouac. Ce genre de tente a la forme d'un sac de couchage, qu'on peut entièrement fermer et qui est surélevé au niveau du visage et du torse. Petit, il se traîne facilement et se cache bien aussi. 13. Préparez-vous à réagir si jamais vous êtes pris. Gardez cette possibilité en tête, et soyez serein par rapport à elle. Le calme vous fera agir de la bonne façon. Il ne servirait probablement à rien de courir quand plusieurs personnes vous auraient en joue avec leurs armes à feu. Dans des endroits comme la frontière américano-mexicaine, les américains tirent sur les mexicains. Ne tentez pas de fuir. Gardez vos mains en évidence, montez-les lentement dans les airs, au-dessus de votre tête et le plus loin possible de votre corps, et suivez les consignes qui vous seront données. On vous dira probablement de vous coucher sur le ventre. Mettez vous à genoux, et ensuite couchez-vous sur le ventre, bras et jambes écartés et à plat sur le sol. On vous fouillera très rapidement, et on vous passera des menottes. On vous aidera à vous relever, et on vous emmènera pour vous interroger. Restez calme, et ne bronchez pas. Gardez votre sang froid. Une bonne façon est de prendre une grande respiration, très profonde, et de vous dire que ce n'est pas si grave que ça. Avec un peu de chance, ils vous laisseront retourner du pays d'où vous venez. (Mais quand même libre de recommencer!) Après tout, la vie n'est qu'un jeu, non? En conclusion, je vous ai donné les trucs auxquels j'ai pensé. Je sais qu'en Europe, comme me le signalait CraneFly, il n'y a plus beaucoup de vraies frontières, mais dans le reste du monde, ce n'est pas le cas. Même en Amérique du Nord, avec l'Aléna, il y a toujours des frontières, et dans le contexte du terrorisme international, celles-ci sont progressivement militarisées. Et cela peut aussi vous servir si jamais vous avez des problèmes à l'étranger. Pour rédiger ce texte, je me suis basé sur mon expérience des frontières canado-américaines, de survie, d'expéditions et d'intrusion dans les endroits sécurisés, particulièrement sur les terrains sécurisés. Je me suis aussi basé sur de nombreux textes sur le sujet ainsi que sur des discussions avec des militaires, autant actifs que retraités, et d'autres amateurs d'underground, mais comme j'avais plus d'expérience que ceux-ci, je juge bon d'écrire ce texte pour rectifier quelques erreurs potentiellement très dangereuses que ceux-ci auraient pu commettre.