Initiation chez les toiturophiles : le Grand Palais
Auteur : GGlelfe
Zine : Rafale #5
La nuit était déjà tombée depuis un long moment, le vent bien n'était pas
froid, j'attendais mon guide, faisant les 100 pas. J'étais avec mon pote Ced,
tous deux habillés en sombre. Dans mon sac noir un appareil photo, un petit
trépider, 2, 3 objectifs...
Nom de code LeBreton; il devait me montrer un des toits les plus spécial de
Paris et datant de plus de 100 ans !!
Mais sans risque pas de gloire; un chantier très surveillé, des maitres chien,
des cameras, des rondes de police fréquentes, un commissariat juste à coté.
Les minutes passent et toujours personne a l'horizon. Puis des silhouettes
apparaissent dans le noir : mon guide et des "touristes", des apprentis
toiturophiles comme moi. Tous sont de sombre vêtu, ils parlent a voix basse.
Les salutations et présentations se font un peu plus loin. LeBreton nous
explique ce qu'il faut faire et ne pas faire, les règles de base (pas de flash,
se baisser lorsqu'on approche du bord, ne pas essayer de voir les gens du
dessous, éviter certaines zones a cause du champ d'action de certaines
cameras).
Les instructions sont données, on y va. La tention monte d'un cran, on fait le
tour du bâtiment. Pas de voiture "habitée" qui surveille les accès, pas trop de
mouvement dans la rue, l'entrée est repérée. Nous nous dispersons le long du
trottoir, quelques-un même sur le trottoir d'en face.
L'entrée est a portée de main. On se prépare a pénétrer sur le chantier mais
là, juste sur le trottoir d'en face se termine une fête d'un particulier.
Les gens sortent riant et criant, le groupe se disperse.
On attend que les lieux se calment, une voiture de police passe sans s'arrêter,
les gens partent chacun de leur coté. On fait deux petits groupes. Le premier
marche tranquillement vers l'entrée, et en deux secondes tout le monde est
passé par la brèche. Je suis de la deuxième fournée un coup a droite un coup à
gauche, personne; mon groupe s'y glisse aussi. Nous procédons a l'ascension
sans bruit sans mouvement brusque. La lumière se fait rare au fur et à mesure
de notre progression vers le sommet.
On fait attention ou l'on marche, on arrive au sommet en ne s'y attardant pas
trop pour éviter d'être vu par des voisins à leur fenêtre. Et nous voila sur le
toit. Nous y marchons a la seule lumière de la lune. Arrivés prés du dôme, bien
qu'il soit fort tard, le palais est encore allumé, surement les dernières
équipes de nettoyage. On suit un chemin entre les plaques de zinc qui servent à
faire écouler l'eau.
Nous connaissons les zones a éviter, maintenant c'est chacun pour soit, la
séance photo est ouverte. On choisit chacun nos optiques, on déplie nos
trépider et on shoot (novice aussi dans la photo, et bigleux de surcroits sur
150 photos a peine une dizaine ressemblereont a quelque chose...)
Les photos durent un temps certain, dans un silence oppressant, chacun avec sa
vision des choses, ses idées, ses temps de pose...
Mais toute bonne chose a une fin, LeBreton nous rappelle a l'ordre. Dernier
exploit avant de descendre : monter tout en haut du dôme, celui a coté du
drapeau. L'échelle courbée est bizarre, elle casse la perspective mais c'est
drôle à voir, on se baisse en marchant pour éviter de se faire voir.
On papote à voix basse, 1 ou 2 photos pour rigoler puis la descente sur le toit
principal.
Et là: frayeur ! Deux ombres arrivent vers nous. Les vigiles ?!?!!
Non, ouf, 2 toiturophiles, des filles venant aussi prendre des photos, j'en
reconnais une des deux, je l'ai descendue à la carrière à Dédé une fois.
Bref, une petite papote entre personne de bonne famille :) puis redescente pour
le groupe de Lebreton, encore une fois le silence, les gestes surs,
l'adrénaline qui monte. C'est cette partie qui est la plus délicate, où le
risque de se faire voir ou entendre est le plus grand.
Une fois en bas de l'échafaudage LeBreton fais le guet, personne ! Tour à tour
on sort de façon rapide et efficace et l'on s'éloigne de la barricade. Et la
tension retombe. Il est tôt, la fatigue vient après l'excitation. On se sépare,
on se dit a la prochaine et tous ce petit monde part vers d'autres aventures...
Quelques autres photos :
- Le dôme
- Vue du toit 1
- Vue du toit 2
- Vue du toit 3
- Petit palais
Nous connaissons les zones a éviter, maintenant c'est chacun pour soit, la
séance photo est ouverte. On choisit chacun nos optiques, on déplie nos
trépider et on shoot (novice aussi dans la photo, et bigleux de surcroits sur
150 photos a peine une dizaine ressemblereont a quelque chose...)
Les photos durent un temps certain, dans un silence oppressant, chacun avec sa
vision des choses, ses idées, ses temps de pose...
Mais toute bonne chose a une fin, LeBreton nous rappelle a l'ordre. Dernier
exploit avant de descendre : monter tout en haut du dôme, celui a coté du
drapeau. L'échelle courbée est bizarre, elle casse la perspective mais c'est
drôle à voir, on se baisse en marchant pour éviter de se faire voir.
On papote à voix basse, 1 ou 2 photos pour rigoler puis la descente sur le toit
principal.
Et là: frayeur ! Deux ombres arrivent vers nous. Les vigiles ?!?!!
Non, ouf, 2 toiturophiles, des filles venant aussi prendre des photos, j'en
reconnais une des deux, je l'ai descendue à la carrière à Dédé une fois.
Bref, une petite papote entre personne de bonne famille :) puis redescente pour
le groupe de Lebreton, encore une fois le silence, les gestes surs,
l'adrénaline qui monte. C'est cette partie qui est la plus délicate, où le
risque de se faire voir ou entendre est le plus grand.
Une fois en bas de l'échafaudage LeBreton fais le guet, personne ! Tour à tour
on sort de façon rapide et efficace et l'on s'éloigne de la barricade. Et la
tension retombe. Il est tôt, la fatigue vient après l'excitation. On se sépare,
on se dit a la prochaine et tous ce petit monde part vers d'autres aventures...
Quelques autres photos :
- Le dôme
- Vue du toit 1
- Vue du toit 2
- Vue du toit 3
- Petit palais