Histoire d'un bust de téléphone publique

Auteur : taskforce
Zine   : Rafale #7



    Un été, un jour, une soirée, une heure tardive. Quelques sifflements en
guise de communication. Sifflements à la fois forts, courts, aigues mais toute
fois ayant une tonalité porteuse d'ondes audibles au loin. Une préparation 
minutieuse où toutes les secondes et les détails sont préparés d'avance. Une 
première ronde, puis une deuxième tout en fesant le tour de la région 
tranquillement et en surveillant les flics à l'entrée des bars. De la fébrilité
dans l'air et de la buée sur les vitres de la voiture. Un petit tour en 
véhicule dans un autre état de conscience, loin de mon lieux de repos où, quand
j'y suis, je rêve continuellement.

   Vivant seul dans un autre monde, aussi marginal soit-il, où l'on prend le
temps de réfléchir à un modele de vie particulier ou à tout autre modele qu'il
soit. Prendre le temps de se remémorer quelques instant heureux d'un passé ou 
d'un futur proche. Que de plus à dire ; ce soir je réalise une brève connerie 
que l'on oubliera pas de si tôt. 

    Ce soir, je laisse mon petit jeux électronique sudoku à la maison et
je passe à l'action. Je  me trouve dans un village peut être près de chez 
vous, passagé à bord d'un véhicule sur la route. De passage près d'une voie
de circulation ferroviaire principale. Completement désidraté mais avec un
sac de doritos au fromage en main et du café aux noisettes dans l'estomac et 
bientôt dans le sang. Un sac à dos vide est à l'arrière du véhicule. Dans la 
lueur de la buée extérieure ambiante, la température n'est ni trop fraiche ni 
trop chaude. Sur un long, trop long, chemin reliant deux petites rue au 
caractère sombre et non insistant.

   Que dire de plus; se retrouver sur un long chemin, aux croisements de rues 
dont on ne compte plus le nombre. Que dire d'une première tournée d'observation
afin de voir la surveillance constante de militaires armés et des patrouilles 
de maîtres chiens imaginaires. J'aurais arrêté sur le bord de la route 401, la
route des héros en Ontario, pour y prendre une photo en ton de couleur sepia de
ce téléphone qui était mon but. Photo d'un de ces phénomènes à la fois robuste 
et technologique. J'aurais tout aussi bien pu dévoiler, en cette soirée, tous 
les petits secrets de mon coeur ainsi que ces histoires des plus tendres à mon 
partenaire de course durant le cours de ces excursions. Armé d'un pied de biche 
diforme à l'usure du temps. 

Une crevaison d'un des pneux de la voiture aurait bien pu survenir en cet 
instant délicat en passant le passage à niveau tel le passage d'un poids lourd 
à planché bas cette semaine, dans un fait divers. Il s'est évasé lors du 
passage à un passage à niveau pendant un instant assez long pour qu'un convois 
férovière le frappe de plein fouet, mais ne fesant aucun blessé. Plus de peur 
que de mal. Comme dirait mon copain, le radar de la locomotive sur le devant 
de celle-ci en a mangé un coup dur.

     Le temps ne se compte plus en cet instant. Toutefois celui-ci existe 
toujours bel et bien, malgré moi et mon partenaire. Cela m'évoque un deuxième
fait divers : j'attends certainement autant de temps qu'il en faut pour trois 
prisonniers afin de s'échapper de la prison de Bordeau en utilisant cordage, 
trépied de porte manteau ainsi qu'une échelle. Celle-ci étant probablement 
rétractable. Ils ont pris tous ces objets au sous-sol de ce batiment. Le tout
se déroule durant une grosse tempète de neige là ou les routes sont 
impratiquables et la visibilité est réduite considérablement. Ne voulant 
surtout pas déranger les résidents voisins (Ils sont toujours tout aussi 
adorables après 4 heures du matin). Bref tout en profitant de cette occasion
pour prendre le large rapidement de là ou l'on ne veux surtout pas séjourner 
pour quelques temps. 

     N'ayant toujours pas fais l'opération 'on pique de la dynamite' au moment
où je rédige ces quelques petits chapitres, je me suis néanmoins retrouvé 
presque comme dans une histoire romanesque qui me mena au final à ce joli 
téléphone :




     Ce soir là, j'ai du pénétrer par une breche opérée dans une fênetre de 
coté d'un batiment. Imaginez un peu mon expression faciale, en ce moment de 
vérité absolue et de justesse. Un temps de plus pour vérifier les alentours 
afin d'y voir clair dans la pénombre de cette soirée. Comment trouver meilleure 
breche pour pénétrer un immeuble qu'une fenêtre avec un gros climatiseur faites 
d'une vitre rectangulaire en plexi-glass remplacant la vitre d'origine ? Un 
petit coup rapide comme un éclair dans cette vitre d'un dérivé du plastique, 
et hop ! D'une traction de la jambe, me soulevant très rapidement du sol, je 
m'agrippe comme je peux aux remparts de la fenêtre. Une fois à l'intérieur 
- hey oui j'y suis enfin entré -, je me trouve dans un bureau à l'arrière. 
Ouff !! Hop hop hop, j'ouvre la porte d'entrée principale de la salle commune. 
Dans le bureau se trouve un coffre fort ayant une bonne grosseur.
Certainement trop lourd pour être transporté. Peut-être un petit véhicule 
aurait fait l'affaire. L'abandon de celui-ci dans un champ tout près, aurait 
fait une option de choix. Mais non.
Sac à dos en main prêt à ammasser certaines pieces d'équipement, nous oublions
de prendre une grosse radio de marque Motorola, le modèle CDM1250 avec micro
de station de base. Un ordinateur de bureau s'y trouve également ainsi qu'un 
TPV (Terminal de Paiement Electronique). On essaie à tour de role des 
combinaisons pour le coffre de sureté, trop imposant pour le porter à bras.
Quelques instants passent le temps de prendre et de manger une barre de 
chocolat Mars laissée par un employé dans le frigo. On y trouve ensuite une
armoire. Je l'ouvre avec insistance et j'appercois 2 radios HT1250, le modele
sans le clavier numérique. Hop, les radios dans le sac vite fait. Ho ! Mais 
attendez un instant, à l'entrée se trouve un gros téléphone publique féroce 
auquel nous voulons mettre un gros baton de dynamite dans la geule mais sans 
toutefois faire de bruit. 

À l'aide de la barre à clous alias le pied de biche, je performe une directive
d'effet levier cotre le mur de gipse (il n'y a pas de socle en metal, 
seulement un petit socle d'un centimètre et demi derrière celui-ci). Alors d'un 
mouvement rapide, le gros téléphone de pas moins de 40 livres tombe dret pipe
sur le planché propre et étincelant, les débrits jonchant le sol grossièrement 
(je n'ai pas eu le temps d'y passer le balais). Le temps de m'enfiler le 
cable de liaison téléphonique autour du bras, et je peux l'arracher doucement.
Un gros bruit de metal et de monnaie retenti lourdement jusque loin à 
l'extérieur.
Sac de détritus noir format géant en main, je l'enfile sur ce monstre lourd
et aux visses pointues et déchireuses de peau, n'ayant pas de gants de kevlar à
disposition. Ricercare terzo XV en tête, une petite mélodie,  je sors avec 
celui-ci en main esperant ne pas être apperçu de si tôt, me rendant jusqu'a 
l'arrière d'une clôture de 2 mètres vers forêt, me voilà les 2 pieds dans les 
hautes herbes. Je m'y repose un court instant le temps de repartir plus 
loin sur le petit chemin que personne ne veux emprunter à pied faute de quoi 
l'on risque de rencontrer un gros engin (une locomotive... ou deux de suite) 
J'y fais mille et un pas sur cette route jusqu'au véhicule. Sur celui-ci, la 
suspension s'affaisse de quelques centimètres d'un coup à l'embarquement. 
Et hop, nous somme partis sur la route.


     Vous pouvez, vous, faire plus subtil, en vous fesant passer pour un 
employé du Canadien National ou comme employé à la ville, à la section de la
gestion des immeubles pour récupérer un téléphone comme celui-ci. J'ai choisi
d'être tel un chat noir dans l'ombre d'un batiment. Aussi habillement
que trois évadés de prison.

     Que dire de plus, voilà donc commentobtenir un téléphone publique chez soi
dans sa garde robe sous une grosse pile de linge propre. Hélàs je ne peux le
cacher sous le plancher ou dans un murs; cette piece est gigantesque 
comparativement aux autres objets locataires de ma chambre. Par contre j'y vis
seul et je n'ai pas d'ennuis avec mes voisins, ils restent sages et parlent peu
ou pas du tour.

La première tâche consista à lire le manuel d'opération au format pdf Nortel
Millinium M41 Series. Je me met rapidement à l'ouverture au pied de biche de 30
centimètres. La tâche est extremement dure à réaliser dans le cas ou l'on à pas
d'atelier; je m'installe sur le matelas d'un lit pour ouvrir la vault door. 
Cette lourde porte située dans le bas du téléphone cache une grosse boite rouge 
contenant toute la monnaie déposée au préalable.





Cette énorme masse sur mon lit dans ma chambre.. Aucune explication n'aurait
été valable si une copine avais vu le résultat (assez spectaculaire) de 
l'ouverture de ce qui était ni plus ni moins un coffre fort. Cela m'as pris au
moins trois après-midi de dure labeur pour entrelasser, écarteler, ouvrir, 
écarteler et ouvrir encore. Nayant rien pour faire contre-poids sur le phone 
tel une roue de voiture ou autre ce travail n'aurait pas eu son pareil pour 
rendre difforme une barre à clou après utilisation. N'étant pas finalement pas
tellement sage mais y allant d'une douceur d'execution tel un dentiste 
exécutant son traitement de canal de routine, tout en douceur, à l'aide d'un 
étaux pour terminer ( utilisé en sens inverse faisant en sorte que les parois 
s'éloignent lentement mais surement), j'entend une serie de claquement.
Ce sont les pièces à l'intérieur de la vault door qui pêtent doucement mais 
surement (j'addore avoir les deux mots de phonotique anglaise 'Vault door' sur 
le bout de la langue). Bref, ca sonne comme les mélodies Scottish joué au luth.
Et là, un dernier claquement (je me gonfle de saveur). J'attrape un cintre
au bout plié en angle et je retire une dernière pièce qui retiens le tout. 
J'enfonce légèrement la petite porte et la retire calmement tout en gardant 
mon sang froid. 

Ici on a l'arrière de la porte et son méchanisme:


Solvé d'une réussite j'aperçois enfin le petit boitier rouge
que je ne peux retirer de suite puisqu'il est coincé par une petite languette
au fond de l'appareil. Bref, je reprend mon pied de biche et j'extirpe 
brievement la boite.

     Après avoir extirpé le boitié rougâtre, je me met à l'ouverture de 
celui-ci. Un sceau identifié à Bell Canada empèche son ouverture. Le brisant 
délicatement, j'ouvre la boite. Elle est remplie au tiers de monnaie 
canadienne. Des 2 dollars, des 1 dollars et beaucoup de 25 sous emplissent le 
fond de celle-ci. Faisant le compte, il y a 110 $CAN. L'équivalant maintenant 
en $US. On partage ensuite le compte total.

     Après cette petite opération, j'ai caché ce téléphone publique Nortel 
Millinium M41 Series dans une petite forêt près du complexe de Bell Labatories 
dans le parc industriel à Québec. 
Celui-ci a passé près de trois mois enseveli sous une petite couche de 
feuilles mortes en automne avant une première bordée de neige. Avec un 
autre copain, nous allâmes rechercher cette oeuvre. A près de 3 heures du 
matin avec un objectif de zero lumière pour réduire la visibilité. À coup 
tentatives de coups de pied entre deux arbres.
Il fait près de 15 degrés à l'extérieur, le ciel est dégagé et il n'y a
plus de circulation sur la route. Le prix d'utilisation de ces téléphones a
doublé depuis cette opération. 

     Revenant à mon appartement avec cette cargaison un peu moins
lourde qu'au départ, j'entamme la deuxième étapes consistant à ouvrir le capot
principal de ce téléphone publique. Description en quelques mots,
rien de plus, rien de moins que de percer à l'aide d'une perceuse ainsi
que des mèches en titane la serrure de coté. Nous avons préalablement 
dévissé la première serrure située à l'emplacement de la petite boite 
rouge. Celle-ci se trouvant sur la paroi de droite de l'apparreil.
Se sont des serrures hautes sécurités de type Medeco Biaxial comprenant
deux axes de goupilles. Le perçage s'éffectue cette fois sur mon sofa, dans
mon salon. Hey hop un copain s'ammène chez moi. Il est évidemment gèné et ne 
reste que peu de temps. Le sofa n'était evidemment pas très subtil comme 
emplacement de travail.. 

Cette étape de l'opération me coutera trois mèches, cassées contre les éléments
de sécurité de cette bidouille-proof. Je retire finalement les goupilles dans le 
lock, une par une, puis un tour de bloquage du retor, la partie qui tourne de
la serrure et hop, à l'aide de la T-Key, LE CAPOT souvre comme par magie.



Et voila, ce téléphone publique est enfin à ma mercie et il répond maintenant 
à tous mes coups de tourne visse. J'y vais d'une clef exagonale pour dévisser 
la deuxieme serrure suivie de chacune des composantes de cet appareil. Le 
combiné, les cartes principales, le capot ainsi que le fillage interne vu selon
le document pdf cité plus haut.






     Le téléphone publique se retrouvant ainsi en morceaux, moi avec ma 
monnaie roulée dans des emballages. Je me retrouve enfin avec une serrure 
Medeco de payphone intacte. Me rendant chez des serruriers et demandant qu'ils 
me fassent une clef à partir de cette serrure, j'ai comme idée de me présenter 
et de donner une réplique selon laquelle j'ai acheté un classeur dans un encant
du gouvernement et j'ai besoin d'une clef pour la serrure en question. 

J'ai déjà fabriqué la clef en question qui est fonctionnelle.
Le prochain article porte sur la fabrication d'une clef home made pour la 
serrure Medeco. :-)) 


Bref tout une histoire de fin de semaine bien emplie d'événements.
Hé bien, j'espère que ces deux étapes de l'opération 'on défonce un 
payphone à la pénombre' vous aura bien plu et diverti le temps de 
préparation d'une tarte au pomme ! En parlant de cuisine, j'ais
demandé à ma mère de me repeinturer la petite boite à monnaie rougâtre
et de m'en faire une boite pour y contenir tous mes ustensils de cuisine
Couteaux, cuillière et fourchette sont de mise !

So see yaa later !!

Sing by Taskforce.